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Tshisekedi au top de la forme et très belliqueux

13 Oct

Source: Le softinternational

-Services secrets occidentaux et chancelleries travaillent-ils désormais à la perte de l’Amp, l’Alliance de la Majorité Présidentielle au pouvoir? On peut poser la question après avoir tourné et retourné ce que la presse tuyautée donne à lire ces dernières semaines. Alors que l’hebdomadaire franco-tunisien Jeune Afrique bien ancré dans les services africains passait pour proche du régime de Kinshasa – le journal a multiplié des reportages de com -, voici que soudain, J.A bascule!

Sous Mobutu, le même phénomène fut observé! Est-ce signe que les «services» ont choisi leur camp? À Kinshasa, une personnalité de premier plan explique au Soft International, sous le sceau de l’anonymat, que toute une machine est mise en place pour contrecarrer les plans de l’AMP.

D’abord c’est vrai: l’alliance Bemba, Tshisekedi, Kamerhe est réelle. À quoi, on ajoute un autre gros format du Kivu, siégeant dans l’une des Chambres. Ensuite, va se joindre au groupe un homme «qui vient du Katanga» – mais dont le nom ne peut être présentement divulgué».

«Nous ne le connaissons pas, nous-mêmes. On nous fera savoir plus tard», explique-t-il. But: former un TCK (Tous Contre Kabila).

C’est précisément le titre de la dernière copie de Jeune Afrique (n°2594, daté du 26 septembre au 2 octobre 2010) actuellement en kiosque. Qui publie une interview choc d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba, jamais en aussi parfaite forme physique, jamais depuis trop longtemps aussi politiquement belliqueux, jamais – il faut en convenir – aussi serein, aussi politiquement correct.

«JE GAGNERAI. JE N’AI AUCUN DOUTE LÀ DESSUS».
On le croyait malade, condamné, en bout de piste. S’il avoue avoir «connu des moments extrêmement pénibles ces trois dernières semaines» au point d’avoir «frôlé la mort», Tshisekedi explique qu’il s’en est sorti.

Certes, on a annoncé son décès, Tshisekedi banalise: «Je commence à en avoir l’habitude» au point où «je me demande si on ne meurt pas plusieurs fois».

Trêve de civilités, fonçant sur les chapeaux de roue sur la politique, Tshisekedi annonce – confirme – son retour au pays et donne même la date: il sera dans la Capitale avant décembre puisqu’il arrive pour présider le 1er Congrès de son parti, l’UDPS, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, «qui s’ouvrira le 10 décembre».

Avec pour «objectif: l’élection présidentielle»? «Tout à fait», répond sans tergiverser l’homme, et de poursuivre afin que nul n’en ignore rien: «Je me porte candidat à la présidence de la République».

Son grand âge est loin d’être un handicap. «Je m’en sens apte et je ne serai pas le seul homme de cet âge à occuper de hautes responsabilités. Je ne sentirai la fatigue que lorsque la démocratie aura été installée dans mon pays».

Tshisekedi assure que cette fois, il ira «jusqu’au bout». «Je gagnerai. Je n’ai aucun doute là dessus».

Il se présente en sauveur du peuple. «Il est anormal qu’après cinquante ans d’indépendance, le Congo ne soit toujours pas un Etat de droit. Ce régime confond les slogans avec la réalité. Il n’a aucune vision de l’avenir, et les membres du gouvernement ne pensent qu’à se remplir les poches le plus rapidement possible».

«APPEL À TOUTES LES FORCES DU CHANGEMENT POUR UN FRONT COMMUN».
Comment peut-il conquérir le pouvoir avec une UDPS aussi disloquée?

Tshisekedi accuse le coup avant de rebondir: «En mon absence, du fait de ma maladie, les cadres chargés de préparer le congrès du parti ont cru bon de ne pas faire de rapport au président national que je suis. J’ai donc dû dissoudre la commission préparatoire. D’où les déchirements que chacun a constatés. Mais ces problèmes ont été contenus en interne, et la scission a été évitée. Depuis, j’ai repris les affaires en main et l’annonce de mon retour a resserré les rangs».

S’«il a fallu exclure cinq responsables, faire des exemples», et s’ils ont voulu profiter de son âge et de son état de santé pour réaliser une sorte de putsch, «avec le congrès viendra l’heure du pardon».

Puis, toujours aussi politique. S’il reconnaît que sa vision a parfois été contestée dans ses propres rangs mais que le temps a fini par lui donner raison, il mise «absolument» sur les alliances «avec les autres formations de l’opposition» et lance un «appel à toutes les forces du changement pour former ensemble un front commun».

Il annonce le début de «discussions informelles». Il estime que Jean-Pierre Bemba ne mérite pas d’être retenu à La Haye. «Sa place est au Congo, pas à La Haye».

Il confirme être en contact avec lui, «des contacts indirects. Son parti et le mien se parlent». Il est vrai que le Député allié MLC Fidèle Babala Wandu, le dernier DirCab de Jean-Pierre Bemba à la Vice-présidence de la République, a rendu récemment visite à Etienne Tshisekedi et «passé un message». Lequel Jean-Pierre Bemba a son smartphone ouvert dans sa cellule de La Haye et parle librement et régulièrement avec tout le monde.

Très en forme physiquement, très alerte politiquement, très réaliste, c’est un autre Tshisekedi que les lecteurs découvrent dans ce J.A.

Interview réalisée à Bruxelles, à l’appartement du président de l’UDPS, par le patron rédactionnel du magazine, François Soudan. Le même qui fait le tour des Capitales africaines. Toujours aussi tuyauté… Une interview calme.

Très dur – avec le président de la République qu’il n’a jamais rencontré – «ni moi, ni lui n’en avons éprouvé le besoin», avec Antoine Gizenga – «je constate simplement que le fondateur du Palu, Antoine Gizenga, n’a jamais souhaité qu’un rapprochement ait lieu entre nos deux formations» -, avec Kengo wa Dondo – «à priori, discuter avec lui ne me dit pas grand-chose, nous, nous sommes tournés vers l’avenir, vers le changement», conciliant avec Kamerhe – «ses états d’âme actuels démontrent à quel point ce régime se délite; s’il croit désormais pouvoir se situer clairement parmi les forces du changement, je pense qu’il nous le fera savoir; je souhaite que toute l’opposition nous rejoigne».

LA CAMPAGNE POUR LA PRÉSIDENTIELLE EST DÉJÀ LANCÉE. DEPUIS BRUXELLES.
Tshisekedi a-t-il mûri? Il en donne l’air. Il paraît avoir convaincu Soudan qui a fait le voyage de Bruxelles pour le rencontrer. Quand il parle de confusion entre «foule et peuple», le président de l’UDPS envoie un message fort à ses partisans.

La foule n’a pas d’âme, le peuple si. Signe que le moment venu, le peuple se souviendra…

Tshisekedi s’explique sur son passé mobutiste – «j’assume» – et efface une page d’histoire: «La première Constitution congolaise de Mobutu était excellente, sauf qu’elle n’a hélas jamais été appliquée dans les faits. Le Manifeste de la N’Sele, en 1967, contenait en germe tous les principes de l’UDPS, et notamment l’Etat de droit. Ai-je été naïf de croire en la sincérité de cet homme? À posteriori oui. Mais j’ai voulu lui donner une chance de ne pas se transformer en dictateur. Quand l’écart entre les principes et la réalité est devenu insupportable, j’ai rompu avec lui. Et je l’ai combattu sans relâche, jusqu’au bout».

S’il jure qu’arrivé au pouvoir – Tshisekedi n’en a aucun doute – il ne fera «ni chasse aux sorcières, ni règlements de compte», il assure qu’il installera en revanche des «commissions d’enquête sur les détournements, les pillages et les enrichissements illicites, oui. C’est une nécessité. Ensuite, ce sera à la justice de trancher. Il n’y aura pas d’État de droit crédible sans que la loi s’exerce dans toute sa rigueur et toute son impartialité. Le peuple devra sentir que les choses ont changé».

Nul doute, la campagne pour la Présidentielle de 2011 est déjà lancée. Depuis Bruxelles. Depuis les chancelleries?

D. DADEI.  
 
2 Commentaires

Publié par le 13 octobre 2010 dans Uncategorized

 

2 réponses à “Tshisekedi au top de la forme et très belliqueux

  1. Kadima Wetu

    29 octobre 2010 at 3:55

    Les elections sont dejà gagnees par Etienne Tshisekedi wa Mulumba, parce que c’est le Plus HautStandard de vie, j’ai cite le Dieu Tout Puissant que cet Homme qui a souffert un peu comme Jesus de Nazareth, un peu comme Nelson Mandela qui a connu la prison pour liberer l’homme noir de l’Apartheid en Afrique du Sud.

    Qu’on le veille ou non, cheres congolaises, chers congolais, votons massivement notre Papa, notre frere, notre compatriote Etienne Tshisekedi wa Mulumba. On vous donne l’argent, prenez et votez pour Etienne.

    C’est del’argent du pays…

    A bon entendeur…

    Kadi Wetu

     
  2. Djeba Freddy

    1 novembre 2010 at 10:36

    Cher compatriote Kadi,

    Nous souhaitons que Tshisekedi accède au pouvoir pour nous prouver pratiquement de quoi il sera capable pour sauver ce pays. Mais vous devez reconnaitre que comptetenu de l’absence prolongé du parti sur le terrain, nous avons un morceau dur pour changer ce régime sachant que la population congolaise n’est pas mature car elle se fait tromper par des petites choses. Votre appui est très nécessaire sur la plan matériel, financier et idéologique surtout pour aider l’UDPS dans cette lutte de très grand intéret. Pourque Tshisekedi gagne les éléctions, il faut que nous consentions des sacrifices exceptionnelles devant rendre le reve en réalité: nos mots seuls ne suffisent pas mais plutot les actions concretes pour travailler dans le sens de changement.

    Merci beaucoup et que Dieu nous bénisse tous.

    Djeba Freddy

     

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